Les bureaux de la BNP Paribas en centre-ville
Frais bancaires : les tarifs s’assagissent en 2018
14 décembre 2018
Une personne lit un journal dont le sujet est le business
B.A.-BA : les ICOs
15 janvier 2019
 
 

"Au B612, les FinTechs de demain mûrissent leurs projets et grandissent"


 
 
Le B612, installé dans le quartier de la Part-Dieu à Lyon, accompagne avec le soutien de la Fondation de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes, des startups en phase de création ou d'accélération. Celles-ci évoluent dans les secteurs de la FinTech, de l'InsurTech, de la transformation digitale et des SMACS (Social, Mobile, Analytics, Cloud, Security). Nous avons rencontré Cédric Nieutin, son directeur du B612, pour qu'il en dise plus sur cet incubateur pas comme les autres et sur les tendances dans la FinTech.
 
 

Pouvez-vous nous présenter le B612 ?



Le B612 est l'incubateur et accélérateur de la Caisse d'épargne Rhône-Alpes. Il est né d'une volonté de la banque de favoriser le développement économique local, et de se rapprocher du monde de l'entrepreneuriat, afin de trouver des leviers de croissance et de changement dans la banque. Il s'agit, en quelque sorte, d'une RD externalisée mais pas maîtrisée : la Caisse d'épargne ne passe pas commande aux startups, elle les accompagne et voit ce qu'elle peut importer dans ses process, ses offres et ses manières de fonctionner. Notre idée maîtresse, c'est que le changement ne vient pas que des banques, il vient aussi d'un écosystème, d'un monde extérieur, de ce que les FinTechs ont envie de proposer.


Justement, quelles sont, selon vous, les tendances dans le secteur de la FinTech ?



Au sein du B612, il serait assez difficile de dessiner des tendances sectorielles. Mais d'une manière générale, beaucoup de startups se positionnent ces derniers mois sur la question du paiement, que ce soit en ligne, en mouvement ou en magasin. Il faut dire que ça concerne la totalité des particuliers et des professionnels. Comment j'optimise mes sorties et mes rentrées d'argent ? Qu'est-ce que je peux avoir pour faciliter mes encaissements si je suis un commerçant ? Et pour mieux gérer mon budget si je suis un consommateur ? Ce sont des questions auxquelles de nombreux entrepreneurs essaient d'apporter des réponses innovantes.


Voyez-vous d'autres tendances ?



On voit par ailleurs que beaucoup de startups se positionnent sur le Machine learning et sur l'IA. Elles veulent permettre une meilleure exploitation des données, ce qui est précieux pour les banques. Niveau tendance, je citerai aussi celles qui s'intéressent à la blockchain, et celles qui se concentrent sur des segments clients très, très, précis. Plutôt que de s'adresser à tout le monde, elles vont chercher des solutions pour les jeunes qui financent leurs études, apporter des solutions de placement intelligentes pour les jeunes cadres… Autant de segments que la banque ne savait pas adresser jusqu'à présent, auxquels les startups peuvent répondre et dont il y a matière à s'inspirer.


Le B612 peut donc s'inspirer de ces tendances dans le secteur, et des pratiques des startups, pour mieux les intégrer à la Caisse d'épargne ?



In fine, la banque voit en effet si elle peut être partenaire, cliente des startups ou les acquérir. Mais ce n'est ni un objectif, ni une fin en soi. Nous voulons d'abord proposer un accompagnement centré sur l'humain, sur la recherche d'efficacité. C'est la raison d'être de notre offre.


Pouvez-vous nous en dire plus sur votre offre ?



Notre offre, c'est un accompagnement centré sur l'humain, avec du coaching et du mentoring. Nous allons "entourer" l'entrepreneur d'experts bienveillants qui vont l'aider à se développer, à prendre du recul et à accélérer la prise de décision. Ils vont aussi leur ouvrir, si besoin, les portes de leurs réseaux. Nous allons l'aider à constituer un board, pour qu'il puisse mettre en place rapidement sa solution. Bien sûr, dans notre offre, il y a aussi des locaux : un espace de coworking de plus de 300 m2 installé à Lyon, au cœur du quartier de la Part-Dieu, qui est un lieu d'émulation permanente. Et enfin, il y a l'accès à un financement dédié, direct et indirect.


Comment accède-t-on au B612 ? C'est une sélection ?



Oui. Nous allons rencontrer l'entrepreneur, puis étudier son dossier. Nous ne le faisons pas seul : nous avons des experts qui y jettent un œil, émettent un avis, font des recommandations. Puis au final nous prenons la décision. Ça peut aller plus ou moins vite selon les cas, mais ceux qui candidatent en retirent toujours quelque chose de positif : si c'est oui, ils ont accès à une méthode, un réseau et un accompagnement qui les aidera à grandir ; si c'est non, on leur explique pourquoi et comment ils peuvent améliorer leur projet. Au B612, les FinTechs de demain mûrissent leurs projets et grandissent. C'est précieux aussi pour le groupe BPCE, puisqu'en prenant les entrepreneurs pour exemple, nous pouvons nous aussi changer, grandir, nous adapter. Les entrepreneurs vont naturellement faire plus preuve de recherche d'efficacité et d'agilité, ils vont à l'essentiel, ils travaillent en réseau. Et c'est un état d'esprit dont on peut s'inspirer.

Merci, Cédric Nieutin !

 
 
 
CONNEXION