À quels moments de la vie d'une entreprise peut-on faire appel à l'affacturage ?
Lors de tous les cycles de l'histoire et de la vie économique d'une entreprise. De la création, par exemple, quand on commence à générer une activité et que l'on a besoin de fonds pour le recrutement de collaborateurs, le rachat d'un fonds de commerce, ou mettre des choses en place pour conquérir un nouveau marché. L'affacturage peut aussi intervenir en phase de développement de l'entreprise : là, il y aura besoin de financer un fonds de roulement de plus en plus important, qui permettra de payer les charges fixes. Enfin, dans une moindre mesure, l'affacturage peut intervenir lorsque l'entreprise va mal (parce qu'elle a perdu des clients, un marché, ou se fait concurrencer par un nouveau produit…). Dans ce genre de situation, si les banquiers se désengagent (en annulant un découvert autorisé par exemple), les entrepreneurs ont besoin de cash.
C'est une solution "facile" à mettre en place ?
Ce n'est jamais facile, comme pour tout financement professionnel. Il faut qu'il y ait de la facturation, déjà. C'est une évidence, mais ça va mieux en le disant : les factors vont financer des créances réelles, qui correspondent à une prestation qui a été délivrée. Cela dit, si on ne peut pas dire que c'est "facile", c'est très pratique une fois mis en place : cela permet de disposer des fonds dès l'émission de la facture, sans attendre son règlement (60 jours après l'émission en moyenne en France).
Est-ce que c'est une solution qui coûte cher ?
De moins en moins. Le coût a baissé, puisque les taux ont baissé, et que le volume des entreprises utilisant l'affacturage a augmenté. Résultat, on arrive à un coût tout compris, entre 2,5 % et 3 %, dans le cas des entreprises qui présentent un risque faible aux yeux du factor On ne monte plus jusqu'à 12 % comme avant ! Je vais prendre un exemple : une entreprise qui fait 3 millions de CA va se financer via l'affacturage, à 1,5 % (annuel, sur encours de financement), un taux auquel il faut ajouter la commission d'affacturage de 0.5 % (sur le chiffre d'affaires). Sur une facture de 10 000 euros, cela va faire un coût global de 75 euros pour gérer et financer la facture. C'est extrêmement faible.
Vous recommandez donc l'affacturage aux entrepreneurs à la recherche de financement…
Oui. À mon sens, l'affacturage est la meilleure solution. C'est même la première source de financement court terme en France, devant l'escompte et le découvert. Ces deux-là sont d'ailleurs "figés" : or, l'affacturage est dynamique, le financement va suivre l'évolution de l'activité. De plus, dès l'instant où la ligne de financement global a été mise en place, le factor va suivre les variations du chiffre d'affaires, tant que les créances sont de bonne qualité, il va financer. Plus le chiffre d’affaires va évoluer, plus la commission sera faible.
Quels sont les critères observés pour accepter, ou non, un affacturage ?
On va regarder ce que l'on appelle dans notre jargon le "process de facturation", c'est-à-dire les étapes qui ont rythmé le parcours des factures. Est-ce qu'il y avait un bon de commande ? Un bon de livraison ? Qui fait la livraison, un prestataire ou le client ? Est-ce qu'il y a un document signé à la livraison ? Quand la facture est-elle émise ? Cette analyse va nous permettre de nous rassurer sur la validité des créances. Nous allons aussi vérifier les impayés, parler du projet et des étapes futures du développement de l'entreprise. Bref, voir la qualité des factures comme de l'entreprise !
Merci, Gilles Maman !
Vous l’aurez compris, l’affacturage est un excellent moyen de financer le cycle d’exploitation d’une entreprise, quel que soit son stade de maturité : création, développement etc.
Cette solution est de plus en plus utilisée car elle offre une réelle flexibilité à un coût tout à fait raisonnable et qui tend à diminuer.
Vous avez des clients solvables et un poste client significatif : pensez à l’affacturage !