Première étape : renseignement sur votre état civil
Il est important pour le banquier de pouvoir identifier directement les
bénéficiaires effectifs, autrement dit la ou les personnes qui contrôlent directement ou indirectement la
société empruntrice. Par définition, un bénéficiaire effectif est une personne
physique ou
morale qui :
- Détient, directement ou indirectement, plus de 25% du capital ou des droits de vote de la société ;
- Exerce, par tout autre moyen, un pouvoir de contrôle sur les organes de gestion, d’administration ou de direction ou sur l’assemblée générale de ses associés ou actionnaires de la société déclarante.
L’état civil et les pièces justificatives devront donc être fournies pour chaque bénéficiaire effectif.
L’état civil contient les informations basiques sur :
- Vous et votre conjoint-e : Nom, prénom, date et lieu de naissance, nationalité. Ces informations sont demandées pour vous et pour votre conjoint (e);
- Votre statut : célibataire, marié-e, divorcé-e, veuf-ve, le cas échéant, votre régime matrimonial;
- Votre situation professionnelle et celle de votre conjoint-e : profession, employeur, dernier revenu imposable connu (cf avis d’imposition).
Voici la liste des pièces demandées dans la plupart des cas :
Personne physique ;
- La carte d’identité
- Un justificatif de domicile
- Dernier avis d’impôt sur le revenu
- CV
- Sur demande : les 6 derniers relevés bancaires personnels
Personne morale ;
- Extrait Kbis de moins de 3 mois
- Statuts certifiés
- Dernier bilan ou liasse fiscale
Seconde étape : formations et expériences professionnelles
Pour bien monter votre dossier de financement, il est nécessaire de renseigner vos formations et expériences professionnelles. Cette section sera
très détaillée pour une création d’entreprise, un artisan, un commerçant ou une profession libérale. Le banquier doit pouvoir mettre en corrélation vos expériences passées et l’activité exercée par la future entreprise ou votre futur rôle de dirigeant. Le but premier de cette démarche est de
rassurer le banquier sur votre capacité à mener à bien votre projet.
Nous vous incitons donc à présenter
l’ensemble des expériences qui peuvent avoir un lien avec
votre projet ou avec le
rôle de dirigeant / manager. Ce peut être des expériences professionnelles ou personnelles. Par exemple, le fait d’avoir géré une association bénévolement ou d’être entraineur dans un club de sport peut être un atout.
La
formation reçue sera également à détailler si elle a un
lien avec le projet, ou si elle est
obligatoire ou
fortement recommandée pour exercer. Nous prendrons comme exemple l’artisanat ou la restauration.
Si vous avez déjà monté une entreprise ou une affaire dans le passé, il est important d’en parler même si cela s’est mal terminé. Cela peut être un vrai plus si vous avez pu
analyser les conditions de votre échec. Ne le cachez pas, le banquier le découvrira lorsqu’il interrogera le
fichier FIBEN de la Banque de France. Il vaut mieux être transparent et montrer ce que cette expérience vous a apporté, et que vous en êtes sorti grandi.
Troisième étape : votre vision d’entreprise
Il s’agit ici de convaincre le lecteur de
la cohérence du parcours qui vous a amené, en tant que porteur de projet, jusqu’à la création d’entreprise. Il conviendra également d’expliquer
quelle est votre ambition pour votre entreprise sur le moyen, long terme. C’est-à-dire, quels sont vos
objectifs ? Qu’est-ce qui vous pousse à développer votre société ? Quels sont les
éléments clés à retenir ?
Cela permet au banquier de bien comprendre le projet et de voir la cohérence du
projet d’entreprise par rapport à votre
projet de vie plus global.
C’est important de montrer que vous vous êtes posé ces questions, que le projet d’entreprise est réfléchi, mûri et correctement construit.
La
vision permet d’établir une
ligne de conduite, de
faciliter la prise de décision et de
favoriser la mobilisation et l’optimisation des ressources. Elle correspond à une
image nette du futur.Mobilise généralement les employés, la direction, les partenaires et les investisseurs, Et doit renvoyer une
image de l’avenir qui incite les parties prenantes à passer à l’action outre les risques potentiels. Pour terminer, elle doit servir de
guide les décisions stratégiques.
Quatrième étape : la surface patrimoniale
Une des étapes cruciale pour monter votre dossier de financement concerne la surface patrimoniale. Elle consiste en une
synthèse de l’ensemble de vos actifs, ainsi que ceux de votre
conjoint ou conjointe, à savoir : les avoirs privés, les titres, l’assurance-vie, les avoirs contrôlés ainsi que les biens immobiliers possédés.
Ces informations sont nécessaires pour que le banquier puisse monter son dossier et savoir s’il peut
prendre des garanties supplémentaires sur votre patrimoine. Il est parfois plus rassurant pour lui de savoir que vous avez des
avoirs privés. Cependant, sachez que le fait de ne pas en posséder n’est évidemment pas bloquant pour emprunter.
Dernière étape pour monter votre dossier de financement : calcul de vos revenus et charges
Cette partie a pour but de calculer les revenus et les charges à titre privé pour pouvoir
déterminer votre reste à vivre.
Il s’agit du revenu restant après paiement de l’ensemble des charges récurrentes comme un emprunt, un loyer, une pension, etc.
Le calcul est très simple, il suffit de
soustraire des revenus mensuels du foyer les charges récurrentes. En fonction du reste à vivre, le banquier déterminera la
viabilité du projet pour le dirigeant.
Par exemple, un dirigeant peut s’octroyer 3 000€ de revenus par mois, mais s’il a 2 500 € de remboursement d’emprunt à titre privé, alors le modèle n’est pas viable. Il ne lui restera pas assez pour vivre et faire vivre sa famille.
Télécharger la fiche de renseignements patrimoniale.
Vous l’aurez compris, les informations sur votre situation, tant civile, professionnelle que patrimoniale, représentent une partie importante de la demande de financement. Votre banquier devra vous connaitre sur le bout des doigts pour réussir à comprendre votre projet ainsi que votre raisonnement. Restez honnête, transparent et ouvert aux suggestions que peut vous faire votre banquier. Car ne l’oublions pas, c’est lui qui vous accordera le financement !