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Le Microcrédit: quelles perspectives digitales ?


 
 
Le micro-crédit est un système de financement basé sur l’économie sociale et solidaire. Ce mode de financement a déclenché beaucoup d’effervescence vers le milieu des années 2000.
Créé en 1983 par Muhammad Yunus avec la Grameen Bank, ce mode de financement lui permet de remporter un prix Nobel de la paix en 2006.
De nos jours, les progrès technologiques apportés par la Fintech pourraient amener un renversement pour cette méthode de financement basée sur la collaboration et l’entraide solidaire. Alors, le microcrédit qu'elles perspectives digitales ?
 
 

Panorama du microcrédit en France


Bien que le microcrédit soit bien plus développé dans les pays en voie de développement (49.8 milliards de dollars empruntés en 2017 en Amérique latine et aux Caraïbes) L’Europe n’est pas en reste puisque la même année ce ne sont pas moins de 7.2 milliards d’Euros de fonds qui ont été levées pour 2.8 millions de clients.

En France, le principal acteur pour le micro-crédit est l’association pour le droit à l’initiative économique (ADIE). Créé en 1989 et directement inspiré de la Grameen Bank. Cette association prête des fonds nécessaires à la création d’entreprise et au lancement commercial. En 2018, ce sont plus de 200 000 prêts qui ont été attribués depuis sa création. + montant

En parallèle de l’ADIE, il existe aussi de nombreuses autres institutions de microfinance (IMF). Celles-ci emploient des agents de crédit dont la mission est d’assister les particuliers comme les entreprises aussi bien dans l’éducation financière, l’aide à la construction d’un patrimoine ou encore la mise en place d’un écosystème financier sain. En parallèle de ces activités, ces institutions offrent aussi une assistance pour la création de dossiers auprès des banques.
Avec l’émergence des nouveaux services financiers, la finance digitale à toutes les cartes en main pour offrir une nouvelle perspective d’accès au financement pour les personnes exclues du système bancaire.

Le micro-crédit jusqu’au bout du smartphone


L’émergence des banques en ligne opérée depuis 2017 est la conséquence d’une réalité : de plus en plus d’opérations financières s’effectuent sur internet et notamment sur mobile. 91 % des actifs français utilisent régulièrement leur smartphone. En 2019, 42,9 % du trafic web français provenait d’appareils mobiles. Cette effervescence, laisse émerger de nouveaux acteurs qui souhaitent révolutionner la recherche de financement.

C’est le cas de Finfrog qui permet aux particuliers d’emprunter de 100 jusqu’à 600 € en seulement quelques clic sur son ordinateur ou son téléphone. Sur ce site, la démarche de recherche de financement a été simplifiée à l’extrême. Les emprunteurs bénéficient des offres en toutes transparences et peuvent se financer en quelques clics.
En quoi cela est-ce une innovation : On y retrouve toutes les particularités des services numériques actuels ; rapide, transparent et concentré sur l’expérience de leurs clients ; auquel s'ajoute une dimension sociale via le micro-financement à destination de personnes en difficultés.

La redéfinition de la solidarité


Une des perspectives digitales pour le futur de la micro-finance est la redéfinition de l’accompagnement des clients. Il semble clair que les innovations technologiques apportent une amélioration considérable dans la vitesse de traitement des clients. Les agents de crédit des institutions de microfinance rentrent directement les informations de leurs clients sur des tablettes ou laissent travailler les algorithmes qui accélèrent le traitement des dossiers. Ainsi, les organismes de prêt gagnent en productivité, ce qui leur apporte une réduction des coûts liés à leurs services.

La dématérialisation des informations des clients laisse alors le temps aux agents de se concentrer sur des objectifs plus sociaux (la gestion de proximité : une condition essentielle des mécanismes de garantie solidaire). Historiquement, les agents de crédits rencontrent les emprunteurs pour analyser la réalité du terrain. Dans cette perspective, on peut imaginer un futur où les agents de crédits se concentreront sur la dimension sociale du crédit tandis que, en parallèle, les algorithmes se chargeront du traitement des dossiers.